Alison
Je me souviens d'une échelle de bois qui montait vers l'isolement de ma pudeur. Elle pénétrait dans les parfums des moissons.
Pour entrer dans ma cache , il fallait écarter les bottes de paille et les refermer derrière moi.
Je partageais la lumière de l'unique lucarne avec les insectes et les araignées qui gardaient dans leurs toiles les vibrations de mes mots à cur ouvert.
Là , je nichais mes humeurs de sauvageonne à califourchon sur le temps sans aiguille.
Là , je lisais les livres interdits pour apprivoiser mes rêves libertins.
Là , j'oubliais les autres, les grands qui savaient.
*
Pour feu en mon ventre troué ...
chapelet de désirs imprévus
...
dans
les chairs éparses du désir ...
sans percevoir la morsure
de l'attente...
qui trahit mon désir d'abandon ...